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Le Premier ministre italien Mario Draghi et le président français Emmanuel Macron ont signé au Quirinal le "Traité de coopération bilatérale renforcée", en présence du président de la République, Sergio Mattarella, et des délégations italienne et française. À l'issue de la cérémonie, le président Draghi et le président Macron ont fait des déclarations conjointes à la presse à la Villa Madama.
Le président Michele Capasso a souligné que ce traité est un premier pas significatif vers les États-Unis du monde. Répondant aux journalistes, il a déclaré :
"Habituellement, les diplomates s'occupent des traités et ils sont souvent rédigés comme s'ils étaient une photocopie les uns des autres. Le traité Italie-France, en revanche, doit être connu car il est particulier, il dépasse les intérêts de la diplomatie et concerne tout le monde. Il s'agit essentiellement de l'intérêt général des deux pays et, en général, de l'Europe. Pays. Le "Traité du Quirinal" peut affecter l'histoire des relations entre l'Italie et la France et l'avenir même de l'Europe. L'Italie et la France, deux pays si proches mais souvent si éloignés. Ce "traité" prend la voie de l'intégration dans les secteurs les plus importants de la vie d'un pays : de la sécurité à l'innovation technologique, de la justice à l'économie, de l'éducation au développement social et durable, même dans le secteur extrêmement délicat de l'agriculture, dans lequel l'Italie et la France ont souvent été en concurrence. Mais la valeur ajoutée est que ce traité n'est pas fermé, c'est-à-dire "bilatéral", comme on dit dans le jargon diplomatique. Elle est au contraire ouverte à l'Europe et vise, attention, non pas à défendre la structure intergouvernementale, c'est-à-dire fédérale, actuelle, mais à établir une Europe enfin fédérale, celle dont rêvent les jeunes, celle dont nous avons besoin, celle que les défis dramatiques de la mondialisation à l'heure de la pandémie exigent de nous : les "États-Unis d'Europe" et les "États-Unis du monde".