ARCHIVE D'ACTIVITÉ

"J'ai ressenti une sorte d'appel puissant, un mouvement de l'âme. C'est pourquoi j'ai également choisi d'être sur la Piazza San Giovanni", a déclaré le secrétaire général Michele Capasso.
Le président de la Commission des droits de l'homme, le sénateur Giuseppe Lumia, présent à l'événement, a déclaré : "L'événement EUROPE POUR LA PAIX a impliqué des milliers et des milliers de personnes, de tous les coins de notre pays et avec des représentants de tant de réalités humiliées et offensées, comme les femmes iraniennes.
Le monde des Associations et des Volontaires, des ONG et des Syndicats, s'est impliqué, a rompu les rangs et a promu une initiative en faveur de la Paix qui manquait depuis tant d'années.
Il s'agit d'un monde vraiment diversifié : beaucoup de catholiques, d'autres d'inspiration chrétienne et de diverses autres religions, d'autres encore de principes plus séculiers et culturellement divers, mais tous capables d'exprimer un sentiment commun, solide et projectif pour donner à la Paix un profil exigeant et opérationnel.
En parcourant la place de long en large, en parlant et en échangeant des points de vue avec de nombreux participants, j'ai retenu trois personnages parmi tous.
La première : les manifestants ne sont pas tombés, au nom de la paix, dans le piège du neutralisme. En substance, il était clair pour ceux qui l'ont promu et pour la grande majorité des participants que l'Ukraine est la victime et la Russie de Putin le bourreau. En même temps, il y a eu une prise de conscience généralisée que le regard doit toujours être porté sur toutes les guerres dans le monde.
Deuxièmement, la manifestation a été promue par un monde non seulement pluriel, mais aussi en phase avec l'expression d'un engagement concret pour la recherche de la Paix. En effet, sur la place, il y avait des personnes qui agissent concrètement et quotidiennement dans les mille domaines de la lutte contre la marginalisation, de l'accueil, du soutien à ceux qui souffrent et vivent dans des pays pauvres sans les droits humains les plus élémentaires et souvent sans que les principes fondamentaux de la démocratie soient respectés.
Troisièmement, dans les différentes interventions que j'ai écoutées, j'ai entendu de nombreuses propositions sérieuses pour parvenir à un "cessez-le-feu", pour donner un rôle plus important à l'irremplaçable diplomatie, pour réduire les dépenses militaires désormais incontrôlées, pour éviter la production et l'utilisation d'armes nucléaires, qui constituent plus que jamais une menace à ne pas sous-estimer, et pour ouvrir de nouveaux scénarios de coopération et de changement dans la manière de penser et de planifier le chemin de l'humanité.
Peut-on faire la paix ? Oui, il faut toujours la rechercher et l'atteindre. Ces mesures sont donc nécessaires :
1) La Chine doit se lancer et pousser Poutine à changer radicalement de rythme. Dans le même temps, les États-Unis doivent fournir à Zelensky la sécurité qui lui permettra de s'asseoir à la table des négociations sérieuses qui n'affectent pas l'intégrité du territoire ukrainien. L'Europe, pour sa part, doit être un "pont" plus convaincu de solutions équilibrées et acceptables, pour donner à ces territoires contestés les espaces d'autonomie que dans l'histoire de notre continent nous avons appris à utiliser, sans qu'ils soient soumis à la primauté de la Russie.
2) Nous devons repenser et redéfinir le rôle de la gouvernance mondiale, en n'attribuant plus aux conflits armés le rôle de régler les différends entre les États et les peuples. En ce sens, l'ONU doit être mise en mesure de jouer véritablement le rôle institutionnel de la gouvernance mondiale de la paix, avec des pouvoirs et des instruments enfin capables d'atteindre les objectifs pour lesquels elle a été créée. En bref, le moment est venu de créer des États-Unis du monde, comme l'a récemment indiqué la Fondazione Mediterraneo avec une série de propositions de grande qualité.
3) Il est nécessaire de promouvoir un développement durable sur le plan social et environnemental à l'échelle mondiale afin de lutter contre les inégalités insupportables, la pauvreté innommable et les catastrophes naturelles avec des projets-objectifs très concrets et mesurables en termes de ressources, de délais et de résultats.
L'événement de Rome doit donc être considéré comme une étape importante. En suivant cet exemple vertueux, il est prévisible que d'autres capitales mondiales prennent des mesures dans les semaines et les mois à venir.
L'idée que nous devons tous mûrir est que chacun peut faire quelque chose, parce que la Paix marche avec des jambes, agit avec intelligence et fait bouger le cœur du "Nous", le Nous fraternel, le Nous juste, le Nous qui participe au destin commun".