FÉDÉRATION ANNA LINDH ITALIA - ONLUS

La Fondazione Mediterraneo, dont le siège sud est à Marrakech, a participé à la Conférence des Nations Unies sur les migrations en tant qu'observateur international.
30 pays n’ont pas participé (et parmi eux l'Italie). Le résultat était donc satisfaisant.
Le lundi 10 décembre à Marrakech, 164 gouvernements dans le monde ont approuvé le Pacte mondial pour l'immigration, document promu par les Nations Unies qui prévoit la mise en commun de certaines orientations générales sur les politiques en matière de migration.
Un "pacte" pour partager des principes, donc pas contraignant.
Dimanche soir, devant une foule de journalistes, Louise Arbour, représentante spéciale des Nations Unies pour la migration, l'a tout de suite souligné: cet accord n'est pas contraignant et vise à renforcer la coopération entre les États en matière de migration. Mais sur un point l'ancien haut magistrat canadien a été ferme. "Ce n'est pas une conférence de négociation ou de consultation. Demain (lundi 10 décembre), ce qui avait été décidé en juillet dernier était signé. C'est une réaffirmation des engagements pris plus tôt ».
Le Maroc, le pays hôte, a été chaleureusement applaudi. Le Maroc, qui a tout mis en œuvre pour que le cadre de la Conférence soit à la hauteur de la tâche. Pour accueillir des milliers de délégués, c'est un grand espace où des rangées de palmiers et de cactus mènent à des hangars modernes semblables à de grandes tentes.
Au fond, la chaîne enneigée de l'Atlas.
Mais l’absence de l’Italie, seul pays face à la Méditerranée à ne pas être ici, n’est pas passée inaperçue.
Le Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière (ou simplement le Pacte mondial pour l'immigration) est un document promu par l'ONU qui prévoit le partage de certaines lignes directrices générales sur les politiques en matière de migration. L’objectif est d’apporter une réponse coordonnée et globale au phénomène.
Ce document, qui insiste également ici, à Marrakech, des représentants de l'ONU, repose sur la reconnaissance de la nécessité d'une "approche coopérative visant à optimiser les avantages généraux de la migration, en s'attaquant aux risques et aux défis pour les individus et les communautés des pays d'origine, transit et destination ".
Le pacte vise à atteindre 23 objectifs en matière d'immigration. Une sorte d’approche multilatérale globale dans laquelle tous les acteurs impliqués sont impliqués. Cela commence par la collecte de données comme base pour les politiques à mettre en œuvre. Cependant, l'accent est également mis sur le contraste entre les facteurs négatifs et les facteurs structurels qui empêchent les personnes de créer et de maintenir des moyens de subsistance dans leurs pays d'origine.
Le pacte vise également à réduire les risques et les vulnérabilités auxquels les individus sont confrontés aux différentes étapes de la migration (y compris la lutte contre la traite des êtres humains). Les lignes directrices identifiées dans le document sont la centralité des personnes, la coopération internationale, mais aussi le respect de la souveraineté de chaque État et le respect des normes internationales.
L'Italie a participé à toutes les étapes des négociations au cours des deux dernières années. Mais le 27 novembre, le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, s'est déclaré opposé au Pacte mondial, car il placerait "les soi-disant migrants économiques et réfugiés politiques" au même niveau, tandis que d'autres membres de la Ligue ont soutenu les positions du ministre déclarant que document implique un risque "d'immigration incontrôlée. Impossible pour les Etats de limiter les flux migratoires ".
C'est pourquoi le président du conseil, Giuseppe Conte, a renvoyé au parlement l'examen du plan en faisant valoir que Rome pourrait accepter l'accord ultérieurement, après l'examen de la salle de classe: l'Italie n'a donc pas assisté au sommet de Marrakech et pour l'instant, il ne rejoindra pas le pacte mondial sur l'immigration.